Sur la terrasse ensoleillée du café Les rêveuses, dans le 20ème arrondissement de Paris, Cassandra partageait sa passion et ses doutes avec Olivia.
Des notes de musique flottaient dans l’air tandis qu’elle racontait à son amie comment elle avait sauté hors du confort de son cursus juridique, pour se plonger dans l’inconnu des “legal ops”.
« Regarde-moi, j’étais comme sur des rails, tout était déjà tracé » commença-t-elle, ses yeux se perdant dans le cœur fléché dessiné dans la crème de son cappucino.
« Une licence en droit privé, un master en droit des affaires… tout était aussi prévisible qu’un juron de Benoit Paire à Roland Garros.”
Déjà à l’époque, sa curiosité insatiable pour tout ce qui touchait au droit, avait commencé à la chatouiller comme une plume invisible : juge d’instruction, directrice de greffe, avocate en droit des affaires, juriste. Chaque facette du droit tirait son esprit curieux dans une direction différente.
Surtout, elle se sentait attirée par l’idée d’un monde professionnel concret.
Des stages lors de son année de césure (et non sabbatique, qui sent bon le sable chaud) était un premier pas vers ce monde plus concret, tout comme son Master en « Pratique du droit des affaires »
C’était comme faire un premier saut depuis le plus petit plongeon de la piscine municipale : les probabilités de faire un plat sont plus ou moins les mêmes, mais la chute fait moins mal…
Et puis, un jour, lors de sa recherche de stage pour valider son Master, Cassandra est tombée sur une offre de “Legal Ops” chez la société Calame – The Legal Ops Company.
C’était une notion étrangère pour elle : comme un steak végétal dans un barbecue texan.
Et finalement, contre tous les pronostics, elle avait franchi le pas.
“Je préfère devenir un mouton à cinq pattes que d’être un mouton tout court« .
De plus, les opinions de ses professeurs étaient contradictoires, certains la poussant en avant, d’autres la tirant en arrière.
« Mais tu sais quoi ? » dit-elle en levant sa tasse e café, le soleil faisant scintiller ses reflets dorés. « J’avais décidé de suivre mon instinct, peu importe où il me mènerait. »
Le stage de fin de Master étant le moment où jamais d’oser, c’est ainsi qu’elle plongea tête la première dans l’inconnu, avec une légère appréhension, mais surtout une immense curiosité.
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Dans les lumières tamisées de l’open space de Calame, une nouvelle Cassandra commençait à prendre forme. Elle s’était plongée dans le monde des Legal Ops avec une fougue qu’elle n’avait jamais connue auparavant.
Ses journées se remplissaient d’une énergie vibrante et d’une curiosité insatiable. Elle se délectait de chaque nouvel aspect de son travail qui lui permettait de mettre en pratique ses compétences mais également ses “softskills” :
- Repenser la façon de rédiger des accords de confidentialité grâce à l’automatisation
- Réaliser des audits auprès de clients afin de préparer l’implémentation d’un outil de gestion des contrats (CLM)
- Développer l’activité commerciale de l’entreprise et parfaire sa compréhension de l’écosystème des legaltechs.
Toutes ces missions étaient pour elle l’occasion de découvrir un espace de travail où regnait liberté et confiance, laissant place à la proactivité.
Elle avait pris un virage audacieux, entreprenant une alternance chez Total Energies en parallèle d’un Mastère spécialisé en Marketing Data et Commerce électronique (un autre pas de côté vers la nouveauté afin de satisfaire sa curiosité).
Les soirées à s’imprégner de nouvelles connaissances avec ses camarades de classe, les heures passées à peaufiner des stratégies en entreprise, tout cela n’était rien comparé à l’excitation de découvrir un nouveau monde.
Finalement, tout s’entremêlait : elle s’initiait à la méthode agile et à la gestion de projet dont elle retirait des bases applicables chez TotalEnergies. En apprenant le modèle de l’Océan bleu, elle continuait de voguer dans son propre océan peuplé de “créatures” incroyables.
Son chemin avait été peuplé de rencontres inspirantes et bienveillantes : Emilie Calame, Lisa Touzard, Stéphanie Soukarieh, Eric O’Donnell.
Son quotidien la passionnait, et Cassandra sentait qu’elle avait fait le bon choix en optant pour cette voie.
Mais Cassandra rencontrait toutefois des obstacles imprévus. Son désir brûlant d’améliorer la vie des juristes, de transformer leur travail en une symphonie harmonieuse, se heurtait à une résistance inattendue au changement.
Cassandra rêvait d’une adhésion unanime à ses projets, où chaque membre de l’équipe partageait ses objectifs et ceux de l’entreprise.
Cependant, elle fut parfois accueillie par des réticences et du scepticisme.
Même si elle s’attendait à un certain degré d’opposition à la technologie, elle n’avait pas imaginé les choses ainsi.c
Toutefois ces épreuves ont été formatrices, et Cassandra en retiendra ces précieuses leçons :
présenter les choses sous un angle différent,
- anticiper les objections,
- préparer le terrain pour une acceptation plus fluide,
- et savoir faire preuve d’une patience à toute épreuve.
L’outil de gestion des dépenses juridiques, Brightflag, était l’exemple parfait de ce dilemme. Bien que cet outil promette de donner une visibilité précise sur les dépenses juridiques, elle devait maintenant prouver son utilité concrète pour les juristes.
« Qu’est-ce que j’y gagne ? ».
Cette question retentissait en écho dans son esprit, lui rappelant l’importance de démontrer la valeur d’un outil pour chacun, de manière individuelle, ce qui était difficile et chronophage.
La frustration s’accumulait par moment, mais la détermination de Cassandra brûlait plus fort que jamais.
Elle se raccrochait à sa conviction profonde : « Les présidents les moins aimés font parfois les meilleures réformes ».
Surtout, elle savait que le retour sur investissement pouvait être lent à se manifester.
Autre épreuve : la connexion à l’outil de facturation, qui s’est révélée plus compliquée que prévue. La règlementation française va évoluer, et plus vite encore pour les grandes entreprises, nécessitant un portail public (ou un PDP).
Les juristes percevaient donc Brightflag comme un énième outil à s’approprier. Pourtant, Cassandra savait que les deux outils étaient complémentaires, conçus pour travailler en tandem, non pour créer une redondance dans les tâches.
De toutes leurs forces, cette équipe de Legal Operations tenta de faire comprendre que des échanges de mail pour négocier les tarifs ou pour modifier les factures prenaient plus de temps que de créer le dossier et entrer la facture dans Brightflag.
Du temps de gagné pour les juristes certes mais aussi une aide précieuse à la gestion des dépenses des conseils juridiques externes par la validation des taux horaires négociés et les rapports détaillés. Son rôle était d’assister les juristes dans la gestion quotidienne de leur budget.
Une meilleure gestion des budgets permet évidemment une meilleure allocation des budgets à l’année, ou un éventuel recrutement si l’on s’aperçoit que tel sujet est trop régulièrement externalisé.
Cassandra se sentait par moment impuissante, mais loin de la faire plier, cette épreuve ne faisait que renforcer sa détermination. Elle était là pour améliorer les choses, pour transformer la vie des juristes, et elle était déterminée à le faire, quelles que soient les embûches qui se dresseraient sur son chemin.
Il y a des moments dans la vie où l’on atteint un sommet, où l’on regarde en arrière et réalise le chemin parcouru.
Pour Cassandra, aujourd’hui est l’un de ces moments.
Malgré tous les doutes et les épreuves, malgré les résistances au changement, elle ne regrette pas d’avoir emprunté le chemin du mouton à cinq pattes.
Sa formation de juriste, loin d’être un fardeau, lui donne une perspective unique sur le monde des Legal Ops.
Cette proximité avec le monde juridique qu’elle chérit tant la réjouit. Même si elle a changé de cap, elle reste profondément ancrée dans le droit, sa première passion.
Vous la reconnaitrez donc à ces deux couleurs : le bleu, couleur de la justice (Le Droit) et le violet, couleur de la créativité (en lien avec le Marketing et la Communication).
Bien sûr, il y a encore des doutes. Mais elle garde résolument le regard tourné vers l’avenir. Elle observe avec admiration la nouvelle génération de Legal Ops, des personnes dynamiques et passionnées comme Victoire Solly par exemple.
Elle constate que le besoin d’outils technologiques pour aider les juristes dans leur travail quotidien ne fait que grandir.
Pour Cassandra, c’est à peine le commencement.
Les legaltechs, avec leur potentiel transformatif, sont au centre de ses préoccupations et de son évolution de carrière.
La gestion des dépenses des avocats, le CLM, et bien d’autres aspects du droit sont des domaines pour lesquels de plus en plus d’outils vont apparaître, et avec, de plus en plus de Legal Ops.
Après avoir surmonté de nombreux défis, Cassandra trouve aujourd’hui sa place dans le monde vibrant et en constante évolution des Legal Ops.
Un monde où elle peut faire une différence, où elle peut laisser sa marque.
C’est sa petite victoire, et elle a hâte de voir ce que l’avenir lui réserve. Après le sommet, en vient un autre à gravir, challenge encore plus excitant.
Affaire à suivre !
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